Après l’écho du web de Gayané Adourian, Ophelia Noor a présenté l’autoroute à insectes, une œuvre de la Creative Factory, conçue pendant la journée sur notre rapport à la nature, « The Balm of Nature ». Installée entre la Gare du Nord et la Gare de l’Est, là où il n’y avait ni faune ni flore, elle crée un lieu de vie pour la nature, en palettes de bois upcyclées (merci Upcycly !). Le tout en coopération avec les habitants du quartier, car sans eux le projet ne pourrait pas continuer d’exister. Quoi de mieux que l’expression artistique pour créer de la vie, du lien, de la joie dans un quartier bétonné ?!
Jim Toomey & Asher Jay sont ensuite venus nous expliquer à quel point l’art, sous toutes ses formes, est un voyage émotionnel, qui permet d’expliquer aux gens ce qu’il se passe autour d’eux et de les sensibiliser à l’environnement. L’important est de présenter un message environnemental léger et non déprimant. Dans ses dessins, Jim Toomey s’inspire avant tout du monde extérieur pour comprendre ce qui fait rire les gens et utilise ce canal émotionnel pour passer son message. Pour Asher Jay, c’est l’émerveillement pour la Nature, qu’on perd en devenant adulte, qu’il nous faut retrouver. « Nous ne savons plus vraiment respirer, ni respirer avec la Planète », a-t-elle rappelé.
Le photographe Reza nous explique que « sans espoir, il n’y a pas d’art ». Il parle des désastres environnementaux à travers les visages des enfants ; comme ces enfants brûlés par les ordures sur lesquelles ils vivent. Malgré leurs souffrances, ils ne perdent pas espoir et sont essentiels pour une transformation de la société. Leur éducation doit être placée en haut de la liste des priorités. Il a organisé un concours de photos d’enfants sur le thème « J’aime la nature ; j’ai peur de la pollution », dont les résultats sont incroyables.
Thomas Kolster utilise son expérience dans la publicité où des milliards de dollars sont investis (et contribuent au mal-être des jeunes filles notamment) pour promouvoir un message axé sur des valeurs différentes comme le bien-être.
Matt Black nous présente comment il a utilisé « l’énergie intelligente » pour orienter ses photos sur des messages positifs. Le négatif angoisse, effraie. Grâce à son label, il sensibilise les jeunes à l’impact énergétique des concerts, festivals. Il utilise des images négatives pour poser le problème mais ensuite à travers la beauté il pousse également le spectateur à l’action ; il le pousse à trouver des solutions. Nous avons tous été fortement impactés par une musique. Pas ce biais on peut donc tout révolutionner !
Des échanges qui ont suivi avec le public, il ressort que la publicité positive, le marketing à travers l’art, les œuvres de ces différents artistes sont un moyen de faire réfléchir au fond des problèmes et de donner envie d’agir autrement.
Rama Mani et Tara Deporte (créatrice du Human Impacts Institute) utilisent l’art théâtral et autres modes d’expression pour transformer les prises de conscience en actions, les crises en opportunités. Pour elles, il faut revoir nos priorités à toutes échelles, aussi bien gouvernementales que personnelles, tout en respectant la diversité des points de vue. Pour elles « Place to B joue un rôle majeur en partageant cette nouvelle histoire que nous écrivons ».