Regardez bien le logo de la COP22. Vous y verrez 3 langues :

Le logo de la COP22 | CMP12 | CMA1
- l’anglais, la langue de la COP
- l’arabe, langue officielle du Maroc
- et une troisième, à l’alphabet particulier ; il s’agit de l’amazighe, qui est également une langue officielle du royaume, « en tant que patrimoine commun à tous les Marocains sans exception » comme le précise la constitution du pays (article 5).
Pas de français. Même si la langue est très parlée au Maroc, elle n’a pas de caractère officiel.
L’amazighe, aussi appelé « berbère », est la langue des populations présentes au Maghreb depuis l’Antiquité, jusqu’aux invasions arabo-musulmanes vers le VIIe siècle.
Une reconnaissance officielle attendue
Malgré cette présence ancestrale, le caractère officiel de l’amazighe ne date que de 2011, année de la dernière réforme constitutionnelle au Maroc. Le pays est pourtant considéré comme le premier État berbérophone avec 40 à 45 % de locuteurs parmi la population, sans oublier les nombreux emprunts au berbère dans l’arabe dialectale marocain.
L’ajout dans la constitution a conclu un mouvement de mobilisation en faveur de cette langue commencé dans les années 1970, alors que les locuteurs étaient fortement réprimés dans les années 1980 et 1990.
En 2001 toutefois, le jeune roi Mohamed VI, sur le trône depuis seulement deux ans, crée l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM). En plus de la reconnaissance constitutionnelle au Maroc, la langue amazighe a également droit de cité dans les manuels scolaires et dans les médias (magazines, radios, télévision…). Au niveau international, l’alphabet, le tifinagh, a son code ISO. Un portail informatique regroupe toutes les ressources linguistiques amazighes : TALAM.
Enfin, la reconnaissance est internationale, et le monde entier peut aujourd’hui admirer le très bel alphabet sur le logo d’un sommet mondial.
Quelques ressources :