« Désynchronisation des expériences, des mondes et des usages du numérique », « accélération puissante de secteurs entiers de l’économie et de la société ». Pour Matthieu Lerondeau, directeur associé de l’agence de communication numérique La Netscouade, le monde va beaucoup changer et vite, sous l’influence de cette fameuse « disruption », accélérée par le numérique, qui « laisse les acteurs traditionnels loin derrière ».

Prenons le climat. « Le Net joue un rôle important dans la montée de la préoccupation et de la sensibilité du public aux enjeux du changement climatique. », analyse-t-il. Sans Internet et les réseaux sociaux, qui facilitent « l’émergence d’une sorte de conscience globalisée et d’une préoccupation planétaire », cette prise de conscience serait bien plus lente.

D’ailleurs, sans attendre les négociations internationales, la société civile s’organise. « De plus en plus de gens se disent que c’est dans le partage d’expériences, de bonnes pratiques, d’initiatives locales et dans leur réplication, qu’on peut trouver des solutions à la crise climatique. » Et quels meilleurs outils qu’Internet et les réseaux sociaux pour partager et reproduire des expériences ?

Connaisseur des grands rendez-vous institutionnels, Matthieu Lerondeau se souvient bien du traitement médiatique du Grenelle de l’environnement. « Ce sont les blogueurs, des personnalités issues de la société civile et intervenant en leur nom propre sur les réseaux sociaux, qui en ont donné la couverture la plus sensible, la plus engageante et la plus susceptible de lancer et prolonger le débat. » Ils seront sans doute au Belushi’s en décembre !

Interview vidéo réalisée par Mediatico et Place To B, au OuiShare Fest, 20-22 mai 2015.

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